L’emprunte financière (à l'instard de l'empreinte carbone) donne une idée de la nocivité de l'activité de production.
Dans les temps anciens, les Banquiers prêtaient aux Rois, aux Souverains. Incapables de se modérer, les Souverains se su rendettaient et se mettaient en situation de défaut de paiement. C’est alors que les Banquiers faisaient pression sur le Roi, lui dictait sa politique fiscale. Placés sous tutelle, les Souverains pressuraient le peuple pour honorer les créances des Banquiers. Les Banques Centrales ont été créées pour aider les Banquiers à faire le plein de leur créances en ajoutant à l’impôt visible , l’inflation tax invisible.
Quand la Banque Centrale octroie de l’argent à un Banquier, elle dilue l’argent qui se trouve dans les mains des citoyens. L’histoire de la Great Experiment de John Law, n’est rien d’autres que celle là, poussée à sa plus extrême limite, c’est le modèle de la Great experiment de Greenspan, puis Bernanke; la bulle de la Compagnie du Mississipi est l’ancêtre de toutes les bulles car elle a été soufflée volontairement, cyniquement.
Nous reprenons le superbe article de Bruno Bertez sur la dislocation en cours du système monétaire, qui a de moins en moins de collatéraux de qualité pour le soutenir. Un écroulement que les autorités ne peuvent que ralentir en créant de la monnaie. L’or physique a vraisemblablement de beaux jours devant lui …
Le papier en général, tout papier, ne vaut que parce qu’une Autorité, une force, impose l’équivalence entre ce papier et autre chose. Il faut, pour cela soit réalisé que cette autorité en ait évidemment le désir et surtout les moyens ; les moyens, c’est l’argent pour le faire, un marché liquide pour le faire, etc. Tout papier, toute valeur papier, repose sur cet espoir qu’il ne sera pas déçu ; cet espoir que quelqu’un assurera l’équivalence.
La mode est à considérer que la valeur d’une action est la somme actualisée à l’infini des cash flows de l’entreprise. Les cours de bourse, surtout les cours bullaires, disent à ce jour ce papier vaut tant, cela fait tant de fois les résultats, tant de fois l’EBITDA.
Est-ce que les participants des marchés se rendent compte que c’est un pari ?
Un pari sur le fait que quelqu’un de puissant croit à cette équivalence et a des poches profondément infinies pour la faire respecter, pour l’imposer. Est-ce que les marchés se rendent compte que, sur le fond, l’existence de ce quelqu’un pour imposer la règle du jeu boursier est la seule chose importante?
Nous avons connu un temps où les titres de capital en France ne valaient quasi rien, personne ne s’intéressait à la Bourse, la politique ne se fait pas à la corbeille, disait-on ; à cette époque, il n’y avait personne pour assurer l’équivalence entre le flux des cash flows infini et le cours de bourse du jour.
C’est quand le Crédit Lyonnais et la Banque de France et la Caisse des Dépôts sont rentrés dans le marché, plus tard que l’équivalence a commencé à se construire. Une société gagne beaucoup d’argent ? Oui, et après, qu’est-ce que cela peut vous faire si vous ne le touchez pas. Si les OPA n’existent pas, si le Private Equity n’existe pas, si les Buy Backs d’actions n’existent pas, si la Banque Centrale n’est pas laxiste au point de donner des crédits quasi gratuits pour financer le respect de l’équivalence, la spéculation sur l’équivalence, la loterie mise en place par la financiarisation sur l’équivalence.
Le monde financier vit dans une authentique névrose qui lui fait confondre l’ombre des choses, les papiers, avec la réalité des choses, les corps.
C’est le résultat d’un système de pouvoirs, de croyances, de formules magiques toutes aussi ridicules et stupides les unes que les autres, comme les PER, l’actualisation, les mesures du risque, les rating, etc. etc. ; une névrose gigantesque qui est en train de s’effondrer car les pouvoirs qui sont derrière pour l’entretenir et la valider sont eux mêmes en train de s’effondrer. Tout ce qu’ils savent et peuvent faire, c’est créer de la base-monnaie, faire intervenir la FED, la BOE, la BOJ et bientôt la BCE pour ralentir l’effondrement, repousser les échéances. Les peuples et les marchés se laissent prendre, ils confondent le pouvoir de retarder les échéances avec celui de résoudre les problèmes.
Autre remarque que nous livrons à votre réflexion. On a l’habitude, dans le monde névrotique de la finance, de rapporter la dette des gouvernements au PIB. Avez-vous essayé de soutenir le cours d’un emprunt avec un morceau de PIB ? Avez-vous essayé d’échanger les dettes de la Grèce contre un morceau de son PIB ? Non, évidemment, car le réel c’est ceci, on ne peut échanger la dette grecque sur un marché que contre une seule chose, du cash, de la base-monnaie. Et c’est cela le grand secret de la pression pour faire entrer en lice la BCE, la mise à disposition de base-monnaie pour honorer la quasi monnaie hyper, hyper pléthorique émise depuis plus de 20 ans.
La crise est une crise du système, une crise des équivalents, une crise de fissure de la névrose instillée par la grande Experiment financière. Ce n’est pas une crise des choses en elles-mêmes. Et les gouvernements et banques centrales qui sont comme dans les asiles de fous, plus fous que les fous, ne savent rien faire d’autre face à cette délitation des équivalences que… créer de la monnaie !
Sur le marché de la dette des gouvernements, avant, dans le temps déjà ancien de 2010, on cotait un prix sur le marché. On disait le 10 ans italien vaut tant et quand on voulait vendre, quelqu’un en face assurait l’équivalence sur la base de cette valeur constatée sur le marché.
Le quelqu’un en face, c’était une banque, Unicredit, BNP, etc. A partir du moment où le système bancaire a été impaired, abîmé, dysfonctionnel, plus personne n’a assuré l’équivalence et le papier des gouvernements s’est traité à sa valeur, que j’appelle sa valeur sociale, financière, économique instantanée et non plus à sa valeur que j’appelle «d’autorité ».
La valeur d’autorité est celle qui résulte du bon fonctionnement du système, du bon respect des contrats etc. La valeur sociale est tout a fait différente, c’est la valeur qui s’établit, seule simplement par la confrontation de l’offre et de la demande de gens qui ne se connaissent pas, n’ont aucun autre intérêt que leur intérêt égoïste; Le prix constaté dans ce cas ne découle que d’un rapport direct, non médiatisé, c’est à dire sans intermédiaire entre les utilisateurs.
Il y a d’un côté des choses dont la valeur repose sur le bon fonctionnement d’un système complexe et, de l’autre, des choses dont la valeur ne dépend que d’elles-mêmes et des valeurs sociales que l’on y attache.
A votre avis, de quel côté doit-on ranger le métal jaune ?
Sa valeur dépend-t-elle du bon jeu des Pouvoirs ou au contraire du jeu des forces sociales individuelles, non biaisées, influencées seulement par leur égoïsme, leur recherche de liberté et de sécurité ?
Acheter de l’or métal, comme nous l’écrivons, c’est faire exactement le contraire de l’achat d’or papier, c’est anticiper, parier sur la dislocation, même pas complète, du système des équivalences. C’est anticiper le retour de l’usage de la force dans les relations internationales, la prise de conscience par les peuples du fait que la monnaie est non pas actuellement un instrument de liberté, mais un instrument d’exploitation, de spoliation aussi efficace que la fameuse exploitation de Marx. Dans nos systèmes, l’exploitation par la monnaie, le crédit, l’imposition et les trucages de fausses valeurs ont remplacé l’exploitation du travail par le capital. L’extraction de la plus-value, du surproduit par la finance et les gouvernements a remplacé l’exploitation marxiste.
C’est la même chose en matière financière. La dérégulation qui a permis la financiarisation, butait sur la possibilité face à l’excès de monnaie et de quasi monnaie de voter contre les papiers en achetant des vrais valeurs réelles, c’est-à-dire sur la possibilité de voter blanc, de ne choisir ni entre les actions les obligations, etc. C’est pour cela que les penseurs ont imaginé la création des assets réels, papiers, avec des commodities papiers, de l’or papier, du pétrole papier.
Le trait de génie a été de créer ces papiers afin de maintenir l’argent dans le système et de pouvoir le bio-dégrader, le détruire, quand le besoin s’en faisait sentir. Ces génies n’avaient pas prévu que le système bancaire et son shadow tomberaient dans le piège et mettraient les doigts dans la confiture, c’est à dire qu’au lieu de ne jamais stocker de papier, au lieu de le disséminer, il s’exposerait lui aussi à sa dépréciation/dévalorisation !
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