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dimanche 30 décembre 2012

Attrape-niguauds


Bilan prévisionnel

Les marchés achètent 2013 !

Le risque d'implosion de l'euro n'est plus qu'un vieux souvenir...
L'Europe va bientôt sortir de la récession...
La BCE est en mode "injection massive de cash au moindre problème"...
Les marchés US et européens flambent ...                                                 
Les marchés nagent dans le cash. Merci Ben...
Le dollar dope la compétitivité US. Merci Ben...
Les boîtes sont blindées aux AS coté cash

Si la situation "réelle" semble compliquée, les marchés eux achètent l'avenir et en premier lieu 2013. Cette hausse reste en fait très technique.

Les gérants qui ont fait une belle performance sur le marché obligataire voient le potentiel de celui-ci se dégrader. Donc, mécaniquement, la recherche du rendement et donc du risque va bénéficier aux actions. C'est en tout cas le pari de nombreux professionnels qui misent sur le retour des liquidités d'investisseurs étrangers rassurés par le sauvetage de la Grèce et la solidité de l'euro.


Le risque est mort, vive le risque !

Fin de l'année, fin du monde et maintenant fin de la crise, tout le monde y va de sa "fin". Comme si les choses étaient aussi simples. Comme si, l'humanité pouvait parfois tourner une page et passer dans un autre paradigme... comme ça.

Tout va bien dans le meilleur des mondes... le risque est mort, vive le risque !

Eh bien non.

Les analystes s'enchaînent pour se féliciter de voir la Zone euro sauvée. On loue les actions de Mario Draghi et les décisions des dirigeants tous autant qu'ils sont. Et même si l'on admet une certaine lenteur, lourdeur dans les décisions, les choses avancent. Il faudra quand même un jour que les analystes comprennent que les indices boursiers ne reflètent pas la santé de l'économie.

Tout le monde vous dit que l'Europe va sortir de la récession cette année, que tout ira mieux. Je vous conseille de surveiller l'euro. La guerre des monnaies pourrait en décider autrement...

Sur le Forex, euro et livre sterling sont les grands gagnants de la fin d'année avec un dollar australien qui plafonne et qui illustre une réorientation des investisseurs vers le vieux continent.

Sans croissance, pas d'argent.

2013 n'y changera rien, l'économie aura besoin de croissance pour faire baisser le chômage. Tant que le monde sera monde. D'ailleurs le monde non plus n’a pas fini ce 21 décembre. 

Sans argent, le renflouement des budgets restera un casse-tête socialement douloureux et l'apurement des dettes un voeu pieux.

Et s'il faut aller chercher l'argent sur les marchés parce que nous sommes incapables de créer de la richesse par nous-mêmes, nous risquons de retomber sous le joug des spéculateurs et de leurs caprices...

EURUSD : la zone cruciale en approche

L'euphorie ambiante ne doit pas vous faire oublier de prendre du recul. J'ai déjà dans ces lignes fixé des zones claires pour EURUSD.

Nous arrivons proche de ma zone d'invalidation de la tendance baissière long terme.

Un passage confirmé par une clôture hebdomadaire au-dessus de 1,3405 sera pour moi le signal de la fin de la baisse. Avant, nous gardons un biais baissier et le potentiel est très important.

De plus, après tous les efforts fournis pour relancer la machine économique, je ne peux croire que la Zone euro laissera sa devise s'apprécier aussi rapidement et pénaliser les exportations.

Alors pour 2013, le pari sera la baisse de l'euro, mais cette fois-ci, non pas subie, mais voulue par tous les Etats-membres


La Fed et la BoJ jouent la dépréciation monétaire

Le grand bénéficiaire : les marchés actions, et les actifs à risque au sens large qui s'envolent La plus grande victime : l'euro qui s'apprécie méchamment contre yen et dollar.

L'inévitable réaction collatérale : la Chine et la plupart des pays asiatiques. Ces pays exportateurs ne laisseront pas s'apprécier leur monnaie contre yen et dollar, préférant à leur tour "entrer dans la danse du laxisme monétaire" ; voilà qui matraquera un peu plus l'euro au passage ...

Faites vos jeux, rien ne va plus !

Nous allons probablement assister dans les prochains mois à un billard à trois bandes ravageur... Sans compter que d'autres pourraient bien venir se joindre à la partie.
90 - 60 - 90... ça, c'était le tour de taille de la Fed avant 2008. Depuis, l'embonpoint sévit. Le bilan de la Fed est passé de 900 milliards en 2008 à 2 880 milliards aujourd'hui. A quand l'arrêt cardiaque par indigestion de dette américaine ?

Opération Mamouth écrase les taux...

En 2011 la Fed a acheté 77% de la dette US émise par le Trésor. Et aujourd'hui la Fed étend son Twist de 40 milliards de dollars à 85 milliards par mois. Ca nous fait tout de même du 1 000 milliards par an pour "manipuler les taux à sa convenance"...

1 000 000 000 000$... un simple transfert de fonds, vous explique-t-on.


La Fed vend ses obligations d'Etat court terme pour acheter des obligations long terme. Objectif : écraser les taux long pour éviter que l'économie américaine n'étouffe sous le poids de sa dette. Mamouth-Ben écrase les taux...

Que fera la Fed quand elle n'aura plus en portefeuille de Treasuries court terme à vendre pour acheter des obligations long terme?  Sans doute faudra-t-il alors imprimer à nouveau du papier pour renflouer le stock de Treasuries de la Fed ; donc accroître la masse monétaire et déprécier le dollar un peu plus.


Que se passera-t-il le jour où la Fed vendra ses milliers de milliards de titres long terme qu'elle aura acheté et accumulé dans son bilan pendant des mois et des mois ? Les taux long flamberont et la bulle obligataire pourrait bien faire de sérieux ravages, tant le marché sera alors déséquilibré...

Pour l’instant, retenons juste que la Fed est "sur le coup"...
... à 300% ; et aussi longtemps qu'il le faudra. Elle fera tout pour soutenir l'économie américaine et booster l'emploi. Surtout, la Fed n'hésitera pas à enfoncer le dollar autant qu'il le faudra pour arriver à ses fins. Si elle y arrive...

Print , baby, print... 

Telle semble être la devise de Shinzo Abe. Au menu du nouveau Premier ministre japonais : la dépréciation compétitive de son yen pour relancer les exportations de son pays exsangue. 

La BoJ annonçait dès sa prise de pouvoir une nouvelle hausse de son plan d'assouplissement de près de 10 trillions de yens soit près de 10% de hausse. Oui mais voilà, le Japon a un autre souci que la dette, la déflation ou le vieillissement de sa population : c'est la Chine ! Le boycott des produits japonais est appelé à s'intensifier et donc va encore pénaliser la relance économique du Japon.

Ajoutons à cela que le Japon reste le second créanciers des Etats-Unis... vraiment, 2013 va être un grand cru.


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