An English Version : Secret of the Seven Sisters: The Shameful Story of Oil
La Face Cachée du Pétrole
La face cachée du pétrole”, documentaire de Patrick Barbéris adapté du livre du même nom d’Éric Laurent, montre en deux fois une heure que “l’or noir” aura été le moteur de l’histoire du XXè siècle et de ce début de XXIè siècle. Des premiers forages de Rockefeller en 1860 jusqu’à l’actuelle guerre en Irak, en passant par la Seconde Guerre mondiale, la Guerre froide et le choc pétrolier de 1973, toute l’histoire géopolitique est intrinsèquement liée à l’or noir.1ère partie: Le partage du monde
La première partie du documentaire qui balaye la première moitié du XXè siècle (jusqu’en 1945) montre, documents à l’appui, la volonté d’hégémonie des grandes compagnies pétrolières mondiales et leurs ententes commerciales illégales. Dès 1928, dix-sept ans avant Yalta, les dirigeants des compagnies pétrolières se partageaient le monde au terme d’un accord dont les termes resteront cachés jusqu’en 1952. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les compagnies américaines n’ont pas hésité à fournir en pétrole les nazis sans que l’Etat fédéral américain ne les accuse jamais de haute trahison. Business is business.2ème partie: Les grandes manipulations
Le seconde partie du documentaire dissèque les tractations secrètes qui ont eu lieu au Proche-Orient entre les Etats-Unis, la CIA et les grandes monarchies du Golfe. Des témoins directs expliquent notamment comment le choc pétrolier de 1973 ne fut qu’une gigantesque manipulation orchestrée par les compagnies pétrolières américaines qui souhaitaient, en favorisant la hausse des prix du baril, dégager d’importants bénéfices pour favoriser leurs investissements en mer du Nord et en Alaska. Le documentaire explique également comment l’administration Reagan a utilisé l’arme du pétrole saoudien pour fairechuter les cours mondiaux et provoquer l’effondrement de l’Union soviétique…
- Le choc pétrolier de 1973 au cours duquel les pays producteurs auraient imposé leur loi n’est qu’un gigantesque bluff. Il n’y a jamais eu de véritable pénurie, mais une manipulation des compagnies pétrolières et des pays producteurs qui se sont entendus secrètement pour augmenter les prix du pétrole.
- Les révélations du dirigeant nazi, Albert Speer à Eric Laurent, sur le rôle crucial joué par le pétrole dans la politique menée par Hitler.
- La fraude légale qui permet aux compagnies pétrolières américaines d’être exonérées d’impôts fédéraux, plus leurs bénéfices sont élevés.
- L’arme du pétrole saoudien a provoqué l’effondrement de l’union soviétique. Les responsables américains ont convaincu l’Arabie Saoudite d’augmenter massivement leur production pétrolière pour faire chuter les prix. L’or noir constituant la principale ressource en devises de Moscou, l’URSS s’est brusquement retrouvée ruinée.
- Tous les chiffres publiés concernant les réserves mondiales sont totalement faux et considérablement exagérés. Pays producteurs et compagnies pétrolières gonflent leurs montants, manipulant les opinions.
- L’hypocrisie scandaleuse des pays consommateurs qui protestent officiellement contre les hausses des prix du pétrole, tout en recueillant de substantiels bénéfices. En France, en comptant la TVA, 75 % du prix d’un litre d’essence part en taxes.
- L’Arabie Saoudite, premier producteur mondial sur lequel nous comptons pour assurer le maintien de nos approvisionnements, a ses gisements qui arrivent à terme. C’est le secret d’Etat le plus soigneusement gardé. Ce pays qui prétend avoir encore 30 ou 40 années de réserves n’en a plus en vérité que 3 ou 4.
- Un agent de la CIA dont l’identité a été révélée par la Maison Blanche parce que son mari s’opposait à la guerre en Irak, espionnait l’Arabie Saoudite et détenait des informations sur le déclin du pétrole saoudien que Bush et son administration voulaient à tout prix étouffer.
- L’administration Bush qui connaît l’état réel des gisements saoudiens a, dès son arrivée au pouvoir, en janvier 2001, planifié l’invasion de l’Irak. Une commission secrète sur l’énergie, créée par le vice-président Cheney en a arrêté tous les détails et le 11 septembre a servi de prétexte à l’intervention militaire. Des documents de travail que cette commission a été contrainte de rendre public, montrent une carte de l’Irak ou, en mars 2001, 8 zones d’exploitations ont été tracées, juste à côté de la frontière saoudienne.
- Comment Bush et ses collaborateurs falsifient les rapports sur la gravité des dangers climatiques, pour faciliter les agissements des compagnies pétrolières.
- Les confidences faites à Eric Laurent par le conseiller du Président chinois pour la sécurité nationale et l’énergie, évoquent les risques d’une "guerre des ressources" et d’un affrontement militaire avec les Etats-Unis.
- Nous consommons chaque 12 jours, 1 milliard de barils de pétrole, l’équivalent d’un gisement géant, non renouvelable. Depuis 2001, aucune découverte nouvelle n’a eu lieu et pour 6 barils que nous consommons quotidiennement, un seul baril est découvert.
A VOIR AUSSI
LE SECRET DES 7 SOEURS
(SERIE SUR FRANCE 5 DE FREDERIC TONOLLI)
PRÉSENTATION DE LA SÉRIE
Dès le début du siècle et, plus encore après la Seconde Guerre mondiale, les grandes puissances occidentales nouent des relations étroites avec les états pétroliers afin d'assurer aux sept soeurs la mainmise sur les gisements du Moyen-Orient.
Lassés de voir leurs états spoliés, certaines voix s'élèvent contre cette exploitation, comme celle, avortée, du premier ministre iranien Mossadegh en 1951. En 1960, les états producteurs de pétrole s'unissent et créent l'OPEP.
L'influence des sept soeurs est donc menacée. C'est paradoxalement le choc pétrolier de 1973 qui leur permet de rebondir. Néanmoins, le contrôle de cette région du monde reste capital, comme l'ont prouvé récemment les conflits irakiens de 1991 et 2003.
http://nemesistv.info/video/ODOUWR17NB1M/Le-secret-des-sept-soeurs-Episode-02-L’Afrique-et-l’origine-du-cartel#
Le Moyen-Orient n'a pas constitué l'unique source de pétrole pour le monde occidental. Les "sept soeurs" se sont mises en quête de nouveaux gisements et l'Afrique est devenue leur nouveau terrain de jeu. Dès les années 1930, la présence de pétrole dans le Sahara est suspectée.
Lors de sa campagne victorieuse de 1942, le maréchal Leclerc laisse des garnisons dans le Sud algérien et en Libye afin de poser les jalons d'une future exploitation.
Le pétrole est en effet bien là et l'exploitation intensive est lancée par les "sept soeurs" mais, rapidement, des difficultés apparaissent...
Les gisements du Caucase et de Sibérie ont assuré la puissance de l'Union soviétique. Néanmoins, dès 1983, les Saoudiens, alliés des Américains, inondent le marché de barils, faisant ainsi chuter les cours.
Pour les Russes, qui vont aussi perdre le Caucase avec la chute du bloc communiste, l'impact économique est violent. N'ayant pas les moyens de rénover les installations pétrolières, Boris Eltsine décide de les privatiser.
C'est la naissance d'une génération d'oligarques qui va devenir puissante, trop puissante. Son successeur, Vladimir Poutine, va user de stratagèmes pour reprendre la main...
Les Etats-Unis contrôlant une grande partie du pétrole du Moyen-Orient, sa rivale, la Chine se tourne vers de nouveaux partenaires.
L'Asie et l'Afrique noire font partie de ses fournisseurs. C'est également le cas du Venezuela d'Hugo Chavez toujours au pouvoir malgré le coup d'état de 2002 appuyé par les sept soeurs.
Exaspérés de ne rien voir des retombées économiques du pétrole, les peuples tunisien, égyptien et libyen finissent par se révolter et renversent leurs dirigeants.
Contraintes de se tourner vers de nouvelles solutions, les compagnies historiques repoussent toujours plus loin les limites...
Résumé :
La véritable et inavouable histoire du pétrole ! En 1928, le Hollandais Henri Deterding, patron de la Royal Dutch Shell, réunit dans son château d'Achnacarry, en Ecosse, les présidents des six compagnies pétrolières : Standard Oil of New Jersey, Texaco, Anglo-Persian Oil Compagny, Gulf, Chevron et Mobil. Le but de cette entrevue : exploiter le "plus fraternellement possible" les réserves mondiales de pétrole. Les convives concluent alors l'accord d'Achnacarry, dit aussi "des sept soeurs" (Shell, BP, Mobil, Chevron, Exxon, Gulf & Texaco) qui va sceller la prospérité de leurs sociétés. Dès lors, ces compagnies n'auront de cesse d'intriguer, de comploter et d'interférer dans la marche du monde. En ce début du XXIe siècle, elles figurent toujours parmi les dix les plus puissantes... En mêlant interviews de spécialistes, images d'aujourd'hui, ainsi qu'archives et reconstitutions, cette série documentaire de quatre épisodes fait revivre près d'un siècle de géopolitique à travers le prisme de l'or noir.
Depuis presque un siècle, elles font et défont des gouvernements, influencent les relations entre des Etats ou nourrissent des conflits au gré de leurs intérêts. Elles, ce sont les toutes-puissantes compagnies pétrolières. Une poignée de sociétés qui, un jour, se sont arrogé le droit de se partager le monde ! Et leur arrogance va se révéler très profitable...
L'histoire commence un soir d'août 1928, en Ecosse, au château d'Achnacarry, où sont réunis les hommes forts de l'industrie pétrolière de l'époque. Le Néerlandais Henri Deterding, cofondateur de la Royal Dutch Oil, propose alors aux autres convives "d'exploiter fraternellement et le plus profitablement possible les ressources pétrolières mondiales".
Zones d'exploitation, prix du transport et de vente... tout est débattu et distribué équitablement. Au petit matin, le pacte est scellé et le nouveau cartel, prêt à dominer le marché planétaire.
D'autres compagnies vont bientôt rejoindre ce complot de milliardaires. Exxon, Shell, BP, Mobil, Chevron, Gulf et Texaco forment par la suite le groupe connu sous le nom des Sept Soeurs.
Etabli dans le plus grand secret, l'accord informel de 1928 qui les lie ne tient aucun cas des pays consommateurs de pétrole, et encore moins des pays producteurs. Il faudra attendre le début des années 1950 pour que le voile commence enfin à se lever...
Entente et opacité
Mais, pour l'heure, avec l'aide de l'Arménien Calouste Gulbenkian, un intermédiaire de génie, les Sept Soeurs s'attribuent les réserves du Moyen-Orient.
Actionnaires à parts égales, elles obtiennent, par l'Accord de la ligne rouge qui épouse les contours de l'ancien Empire ottoman de 1919, des contrats de concession leur permettant d'avoir la mainmise sur la quasi-totalité du territoire.
Partout, les compagnies s'imposent, devenant de véritables Etats dans chaque Etat. Dans les années 1930, les Américains obtiennent du tout nouveau roi d'Arabie saoudite, Ibn Séoud, le droit d'exploitation de la péninsule. Le monarque exige en contrepartie protection pour son pays et une partie des bénéfices.
Aramco - un consortium regroupant Exxon, Chevron, Mobil et Texaco - est créé. Les gisements du désert vont se révéler extraordinaires et faire la richesse du royaume.
Mais, à l'époque, Aramco est encore libre d'exploiter le pétrole comme il l'entend et de fixer le prix de vente. Selon cheikh Zaki Yamani, ancien ministre du Pétrole (1962-1986), "l'Arabie n'avait aucun pouvoir hormis celui de tendre la main pour recevoir l'argent que les compagnies voulaient bien lui donner". Une situation qui perdure ailleurs dans d'autres pays.
Le temps de la révolte
Mais trop, c'est trop. En 1951, en Iran, le refus de la BP (British Petroleum) de satisfaire des revendications salariales déclenche une grève qui paralyse le grand terminal pétrolier d'Abadan. Le peuple descend dans la rue.
Le député nationaliste Mossadegh prend la tête du mouvement, avec pour mot d'ordre la nationalisation du pétrole. Ce qu'il s'empressera de faire dès son arrivée au pouvoir comme Premier ministre. Une victoire de courte durée et au goût amer. Car les pays occidentaux contre-attaquent en menaçant de poursuites tout acheteur de pétrole iranien.
De leur côté, les Britanniques demandent l'aide américaine. Un coup d'Etat sanglant, fomenté par la CIA et coordonné par le propre neveu du président Roosevelt, renverse le gouvernement.
En 1953, le shah est de retour, et les affaires peuvent reprendre. Désormais présents en Iran, les Américains contrôlent, avec l'Arabie saoudite, deux des principaux producteurs d'or noir de la planète. La révolte suivante viendra d'Egypte, trois ans plus tard.
Nasser nationalise à son tour le canal de Suez. La crise qui s'ensuit donne naissance au nationalisme arabe. S'opposer aux pays occidentaux devient une réalité envisageable...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire