people in motion

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lundi 12 mars 2012


“Be the change you want to see in the world.” 
Gandhi

Une ambiance de démission qui flotte dans l’air. De résignation.

En Occident, nous croyons baigner dans un océan de libertés, mais, à y regarder de plus près, ce sont juste des permissions, des latitudes, voire des laxismes par inadvertance. Les institutions en place ont même réussi à nous faire accepter certaines restrictions de nos libertés comme des bénédictions. Pire: dans les prochaines années, nous allons peut-être les demander, puis les exiger.

Cela veut simplement dire que nous renonçons de plus en plus facilement à nos responsabilités, que nous attendons de plus en plus des institutions-providence qu’ elles pensent à notre place et qu’elles nous proposent sur un plateau un modèle aux allures de liberté et de bonheur. Et ce modèle devient une norme, un objectif à atteindre. C’est en effet un objectif, celui des pontes de l’économie qui veulent nous amener de plus en plus dans l’ état de zombies-consommateurs, avec juste ce qu’il faut dans la société pour que nous puissions râler (cela donne l’illusion d’être libres), avoir peur (cela donne envie d’un peu plus encore de loi et d’ordre) et avoir l’occasion de faire des dons (cela donne l’impression d’être utiles).

Or, qu’est-ce qui va dans le sens d’un changement de société?

Ouvrir les yeux et réaliser qu’il y a une autre façon de voir les choses. Sortir des ornières de l’habitude. Comprendre que la “norme” qu’on nous propose n’est pas nécessairement épanouissante. Les pouvoirs économiques et politiques actuellement en place savent qu’on ne peut pas résoudre un problème en restant au même niveau de pensée que le niveau qui a créé le problème. Ils ne veulent pas que le problème soit résolu parce que cela signifierait qu’on aurait fini par comprendre qui était à l’origine du problème: eux. Alors, ils font tout ce qu’ils peuvent (et ils peuvent hélas beaucoup) pour nous persuader de ne pas nous inquiéter et qu’ils s’occupent de tout. Et comme nous ne voyons pas très bien quoi faire de toutes façons, nous retournons à notre ronronnement béat.

Alors, au lieu de se laisser embarquer dans un monde qu’on a pensé pour nous, au lieu de donner à nos enfants une éducation qui équivaut à les sacrifier sur l’autel de la norme, au lieu de se réfugier derrière une attitude mi-lâche mi-proprette, je me pose une question fondamentale:
“Si l’avenir de la Terre dépendait de changements que je pourrais faire dans ma vie, qu’est-ce que je changerais ?”. Eh bien faisons le. Même si les changements que nous ferons dans notre vie ne seront pas suffisants pour changer le monde. Mais je le fais, parce que ces changements dans ma vie, personne ne pourra les faire à ma place.

Belle journée

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