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lundi 29 avril 2013

Eurobonds et Eurosceptiques

L'Allemagne devrait elle sortir de l'Euro ?

Si nous partageons quasi sans réserve son analyse au plan économique, il nous semble omettre sur le plan politique et social que les humains ne sont pas des abstractions, ce sont des êtres vivants, pas toujours intelligents, plutot « sheople », dociles, mais jusqu’à un certain point . Dans l’analyse il faut réintroduire l’humain, la société, la société civile, l’effort, le sang, les larmes, bref il faut remettre du concret.

Le réponse de  Hans Werner Sinn Should Germany Exit the Euro? est comme à l’accoutumée remarquable. Il démystifie les propositions de Soros  de défendre les eurobonds. La logique y règne en maitre en montrant que les eurobonds sont la solution des debtocrates qui veulent faire leur plein sur le dos des peuples. 
Il trace l’articulation entre la crise financière et les problèmes économiques sous-jacents comme la sous compétitivité des pays du sud et de la France. Car l’essentiel est là. Faire l’économie d’une restructuration économique ne permet que de gagner du temps, les problèmes restent intacts, mieux ils s’enracinent , et Sinn le montre bien. 
Il nous fournit le chiffre colossal déjà consenti :  1,2 trillions ont été consentis à ce jour. 
Là ou Hans Werner Sinn pêche, c’est lorsqu’il aborde la politique. Il ne considère pas que les demandes des eurosceptiques doivent être prises en compte, il faut les balayer, il faut faire contre elles, contre la volonté, finalement, des peuples. Cela le conduit à prendre ses désirs pour des réalités :  Le redressement par l’austérité et la dévaluation interne sont possibles. Il néglige la politique et donc le social, ce qui est une faiblesse considérable. 
De la même façon , il écarte la possibilité que l’Allemagne sorte de l’euro, non en se situant au niveau économique , mais en se situant au niveau de la politique étrangère, la frontière avec la France, C’est une pirouette! Ce n’est pas parce que le mythe de la réconciliation forcée entre la France et l’Allemagne a la vie dure qu’il faut y souscrire. Le peuple Français ne se rapproche pas du peuple Allemand, il s’en écarte , mieux , l’animosité se développe des deux cotés du Rhin. L’euro forcé, l’euro à tout prix, dresse les peuples les uns contre les autres , il ne les rapproche pas. Donc l’argument de Sinn ne résiste pas à l’analyse. 

see also Germany is not profiting from the eurozone
Auditer la dette !
Il y a une voie que Sinn n’a pas encore explorée dans ses réflexions, c’est celle de la restructuration européenne concertée des dettes et des créances. C’est la seule voie qui permet de traiter le passé,. de libérer l’avenir, de libérer les énergies , de s’attaquer au problèmes conjoints de la compétitivité et de l’investissement. 
On ne peut à la fois solder les comptes du passé et  préparer l’avenir, Il faut choisir. Les ressources sont rares, si on les consacre à payer des dettes et solvabiliser des créances fictives, on ne peut en même temps avoir les capitaux pour investir.  Le refus de restructurer les dettes condamne à plus de 10 ans de régression. 
La restructuration concertée des dettes serait la contrepartie qu’il faudrait donner aux peuples pour qu’ils acceptent l’effort de la productivité, de la mise à plat des systèmes sociaux. Elle serait la pierre angulaire d’un grand projet  qui redonnerait un avenir à l’Europe et un sens aux efforts demandés aux citoyens.
Si nous partageons quasi sans réserve son analyse au plan économique, il nous semble omettre sur le plan politique et social que les humains ne sont pas des abstractions, ce sont des êtres vivants, pas toujours intelligents, plutot « sheople », dociles, mais jusqu’à un certain point . Dans l’analyse il faut réintroduire l’humain, la société, la société civile, l’effort, le sang, les larmes, bref il faut remettre du concret.
On ne peut raisonner en stricte économie car l’économie c’est bon en rythme de croisière, de beau temps. Derrière l’économie, ce qui se dissimule et n’apparait que dans les périodes de crise et de dislocation , c’est la force, la violence.
Notre idée est que nous approchons d’une de ces périodes. Ce ne sera pas linéaire, progressif comme le pensent les politiques et les économistes, non, ce sera en rupture. En tout ou rien. Un jour on supporte,  les idiots croient à la linéarité et puis le lendemain, c’est le fétu de paille sur le dos du chameau, la goutte qui fait déborder le vase et les réactions non linéaires, les réactions de foule s’enclenchent. C’est cela la vie, c’est cela l’humain… Bien sûr cela se situe en dehors de la capacité d’entendement des  Bernanke , des Enanistes, des socialistes de la sociale démo . Et c’est pour cela que la crise précisément a éclaté en 2008, la non linéarité, les phénomènes de foule.
Quand c’est trop, c’est trop.

sources BB

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