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vendredi 11 octobre 2013

Euro : Entretenir l'espoir !


Ce sale espoir,  comme disait Antigone. 


Grâce à cet espoir, on continue de faire confiance en la monnaie, on évite de monter trop les taux d’intérêt, puisque l’on est persuadé qu’un jour la débauche finira! L’opposition entretient le pour et le contre sans lesquels rien ne peut durer. Imaginez ce qui se passerait s’il n’y avait qu’un sens. Les marchés seraient booming, exploseraient, le risque financier contre lequel il faut, vous le savez, lutter, -dixit le dernier Jackson Hole-, le risque financier deviendrait colossal. Si l’escroc n’inspirait pas confiance, il ne pourrait escroquer, pour prendre une comparaison désobligeante.

Nous pensons que la fonction de la Bundesbank et de son patron, figure emblématique, est du même type. La Buba a prêté son crédit à la monnaie commune au moment de la formation de l’Union; si on a fait confiance à cette monnaie, c’est parce que l’on savait que la Buba était derrière, ce qui a permis des taux très bas, un change ferme. 
A la faveur du crédit emprunté à la Buba, les taux ont chuté pour les pays du Sud; ils ont pu s’endetter, se surendetter, et ils ne s’en sont pas privé. Ces pays déficitaires ont bénéficié, non seulement des taux bas qu’ils ne méritaient pas, d’un change stable qu’ils n’avaient jamais osé espérer, mais aussi des facilités de Target 2, système qui permet d’accumuler les déficits et les créances sur la Bundesbank. 
Avec la crise de surendettement, crise de compétitivité, crise de balance de paiements, le système européen doit évoluer. On connaît le sens de l’évolution ; ce sens, c’est l’intégration de plus en étroite au plan économique, financier, bancaire, politique et surtout social. Le FMI vient cyniquement de publier un travail sur cette question. On doit ajouter culturel. On doit faire ce qui n’a pas été fait au début, mais qui avait été envisagé sans le dire. On se reportera à l’ouvrage indispensable de Daniel Lebègue et Christian de Boissieu : « Monnaie unique européenne, système monétaire international, vers quelles ambitions », paru aux PUF en 1991. 
L’escroquerie de l’euro a consisté à dire que c’était faisable, avantageux et de se placer, pour l’analyser,  dans la situation finale, dans la situation d’aboutissement.  C’est à dire à se placer dans la situation où tous les problèmes sont résolus, tous les déséquilibres résorbés. Dans la situation où grâce à la fluidité, grâce à la malléabilité, les Français ont cessé d’être français, les Italiens d’être italiens, les Grecs d’être grecs, etc. 
Néron contemplant Rome brûler

L’ennui, c’est qu’avant d’être dans la fin de l’histoire, dans la situation finale, il faut suivre le chemin du processus! Il faut y arriver. L’état final est certes l’objectif, mais ce n’est pas un guide ; le guide, il faut l’inventer. Il faut balbutier, se tromper, tromper. Le processus a été négligé et en plus escamoté par les Maîtres. On a fait « comme si » alors que précisément « ce n’était pas comme si ». 
La non convergence, la divergence réelle non prévue, mais très prévisible, a produit une crise, une accélération de l’histoire. Il a fallu en catastrophe précipiter les transitions, dévoiler ce que l’on souhaitait garder caché. Ainsi, il a fallu basculer, faire basculer la Banque Centrale, la BCE, vers un autre modèle que celui de la Buba. Il a fallu que cette Banque Centrale devienne souple, qu’elle apprenne à privilégier le court terme, le circonstanciel, l’aléatoire sur le long terme, sur le fondamental. Il lui faut faire une transition dans laquelle elle passera du stade de fille, sous tutelle bénéficiant de la réputation et du crédit de la Buba, à une situation nouvelle, amalgame hétéroclite au service du mouton à cinq pattes européen. 
Il faut gérer cette transition qui fait passer d’un objectif de discipline inter-temporelle incontournable au profit du long terme, à une flexibilité court-termiste, opportuniste. Dans cette transition, il est évident que le risque, si les marchés étaient lucides, non manipulés et donc étaient de vrais marchés, le risque est que la filiation avec la Buba vole en éclats. Que les taux explosent, que le change chute.
On passerait en un rien de temps du « père avare », au « fils prodigue ». Le crédit, la confiance, la réputation empruntés à la Bundesbank, disparaîtraient, seraient soumis à dévalorisation, dépréciation; les taux monteraient. Le processus, le fameux processus qui doit conduire à l’état final serait plus qu’interrompu, il serait anéanti.
D’où la fonction systémique de la Buba et de Weidmann, ils sont là pour faire durer le crédit de la Bundesbank le plus longtemps possible, pour faciliter la transition, le fameux processus que l’on vous a dissimulé. Les interventions oppositionnelles, critiques, de la Buba, de Weidmann, ont pour fonction systémique objective, peu importe le subjectif, ont pour fonction de freiner la dégradation, la prise de conscience de la mutation. Elles entretiennent l’espoir, le fameux, le triste espoir. Leurs interventions servent à installer ce contre quoi ils font semblants de lutter: l’ordre nouveau européen, la BCE nouvelle, celle des Maîtres. Celle qui renie le « traditionnal Central Banking ». 
On a fait la monnaie unique à crédit, celui de la Buba et la Buba accepte de prêter la main à la dépréciation de ce crédit, de cette dette; on retrouve, en concentré, tout le processus de gestion malhonnête, injuste, trompeur de la crise. Nous l’avons signalé un jour: « On peut toujours prolonger les dérives, il suffit d’accepter de dévaloriser son capital de réputation ». C’est vrai pour les firmes, pour les pays, pour les Banques Centrales,  pour les individus. 

lundi 29 avril 2013

Eurobonds et Eurosceptiques

L'Allemagne devrait elle sortir de l'Euro ?

Si nous partageons quasi sans réserve son analyse au plan économique, il nous semble omettre sur le plan politique et social que les humains ne sont pas des abstractions, ce sont des êtres vivants, pas toujours intelligents, plutot « sheople », dociles, mais jusqu’à un certain point . Dans l’analyse il faut réintroduire l’humain, la société, la société civile, l’effort, le sang, les larmes, bref il faut remettre du concret.

Le réponse de  Hans Werner Sinn Should Germany Exit the Euro? est comme à l’accoutumée remarquable. Il démystifie les propositions de Soros  de défendre les eurobonds. La logique y règne en maitre en montrant que les eurobonds sont la solution des debtocrates qui veulent faire leur plein sur le dos des peuples. 
Il trace l’articulation entre la crise financière et les problèmes économiques sous-jacents comme la sous compétitivité des pays du sud et de la France. Car l’essentiel est là. Faire l’économie d’une restructuration économique ne permet que de gagner du temps, les problèmes restent intacts, mieux ils s’enracinent , et Sinn le montre bien. 
Il nous fournit le chiffre colossal déjà consenti :  1,2 trillions ont été consentis à ce jour. 
Là ou Hans Werner Sinn pêche, c’est lorsqu’il aborde la politique. Il ne considère pas que les demandes des eurosceptiques doivent être prises en compte, il faut les balayer, il faut faire contre elles, contre la volonté, finalement, des peuples. Cela le conduit à prendre ses désirs pour des réalités :  Le redressement par l’austérité et la dévaluation interne sont possibles. Il néglige la politique et donc le social, ce qui est une faiblesse considérable. 
De la même façon , il écarte la possibilité que l’Allemagne sorte de l’euro, non en se situant au niveau économique , mais en se situant au niveau de la politique étrangère, la frontière avec la France, C’est une pirouette! Ce n’est pas parce que le mythe de la réconciliation forcée entre la France et l’Allemagne a la vie dure qu’il faut y souscrire. Le peuple Français ne se rapproche pas du peuple Allemand, il s’en écarte , mieux , l’animosité se développe des deux cotés du Rhin. L’euro forcé, l’euro à tout prix, dresse les peuples les uns contre les autres , il ne les rapproche pas. Donc l’argument de Sinn ne résiste pas à l’analyse. 

see also Germany is not profiting from the eurozone
Auditer la dette !
Il y a une voie que Sinn n’a pas encore explorée dans ses réflexions, c’est celle de la restructuration européenne concertée des dettes et des créances. C’est la seule voie qui permet de traiter le passé,. de libérer l’avenir, de libérer les énergies , de s’attaquer au problèmes conjoints de la compétitivité et de l’investissement. 
On ne peut à la fois solder les comptes du passé et  préparer l’avenir, Il faut choisir. Les ressources sont rares, si on les consacre à payer des dettes et solvabiliser des créances fictives, on ne peut en même temps avoir les capitaux pour investir.  Le refus de restructurer les dettes condamne à plus de 10 ans de régression. 
La restructuration concertée des dettes serait la contrepartie qu’il faudrait donner aux peuples pour qu’ils acceptent l’effort de la productivité, de la mise à plat des systèmes sociaux. Elle serait la pierre angulaire d’un grand projet  qui redonnerait un avenir à l’Europe et un sens aux efforts demandés aux citoyens.
Si nous partageons quasi sans réserve son analyse au plan économique, il nous semble omettre sur le plan politique et social que les humains ne sont pas des abstractions, ce sont des êtres vivants, pas toujours intelligents, plutot « sheople », dociles, mais jusqu’à un certain point . Dans l’analyse il faut réintroduire l’humain, la société, la société civile, l’effort, le sang, les larmes, bref il faut remettre du concret.
On ne peut raisonner en stricte économie car l’économie c’est bon en rythme de croisière, de beau temps. Derrière l’économie, ce qui se dissimule et n’apparait que dans les périodes de crise et de dislocation , c’est la force, la violence.
Notre idée est que nous approchons d’une de ces périodes. Ce ne sera pas linéaire, progressif comme le pensent les politiques et les économistes, non, ce sera en rupture. En tout ou rien. Un jour on supporte,  les idiots croient à la linéarité et puis le lendemain, c’est le fétu de paille sur le dos du chameau, la goutte qui fait déborder le vase et les réactions non linéaires, les réactions de foule s’enclenchent. C’est cela la vie, c’est cela l’humain… Bien sûr cela se situe en dehors de la capacité d’entendement des  Bernanke , des Enanistes, des socialistes de la sociale démo . Et c’est pour cela que la crise précisément a éclaté en 2008, la non linéarité, les phénomènes de foule.
Quand c’est trop, c’est trop.

sources BB

mercredi 17 avril 2013

Gold Slam


The Unavoidable Consequence of the Currency War
This Gold Slam Is a Massive Wealth Transfer from People's Pocket to the Banks

We are entering a new chapter in the unfolding of our economic emergency, one in which the risks to capital are greater than ever. And the rules are increasingly being re-written to the disadvantage of us individuals. 
Bernanke is blowing new bubbles, and as we have seen in the past, it is in the early inflation phases of new bubbles that gold struggles. Equity investors are getting sucked in again, and the gold bugs may have to wait until they get spat out again and the Fed’s cavalry again rides to their rescue, that gold comes back.

In any case I remain certain of one thing:

This will end badly.

The one advantage we have is that history is very clear on how these periods of economic malfeasance end. Let's exploit that as best we're able.


Obviously, early this Monday a 'lot more short term downside' was indeed in store. It is of course impossible to tell at the moment how much lower gold might go before it finds a durable low, but there are a few target areas one can consider at this point. For instance, the $1,300 level roughly coincides with the 50% retracement of the 2008-2011 rally, as well as the 38% retracement of the entire bull market from 2000-2011. So this is an area that could provide support. 

A more painful possibility is of course that gold could replicate its 1975-1976 mid cycle correction, in which case the lateral support at $1,040 might come into play at some point down the road. We simply don't know at this point, we only mention these levels as something one needs to keep in mind.

What is Really the Problem?

In recent days a number of reasons have been forwarded as to what triggered the rout in gold, some of which sound quite reasonable, while others are just obviously hokum. We are referring to fundamentals here, not technical conditions – obviously, breaking important support levels always triggers technical selling, as stops are taken out. Recall that over the past two years many analysts have made a big deal about central bank buying of gold. This never made any sense to us. How can 400 or 500 tons of net central bank buying in a whole year have any appreciable influence on a market the total supply of which is approximately 170,000 to 175,000 tons and that trades between 2,000 and 3,000 tons every day worldwide?

All one can really say about central bank buying is that it is very likely a contrary indicator, as central bankers as a rule are the worst traders in the world. After all, they were all selling hand over fist while gold declined from $400 to its low at $250 in the late 1990s and then kept selling hand over fist while it rallied from $250 to $1,000. Their decision to start buying at prices ranging from $1,500 and higher must therefore be regarded as suspicious and QED, it certainly wasn't a bullish omen at all.




Cyprus-ation

However, considering the timing of the recent crash and the news backdrop surrounding it, it seems actually quite likely that concerns about central bank holdings were what provided the psychological trigger for the sell-off. As a number of observers have argued, the news that Cyprus will probably have to sell its measly 10 tons of gold reserves sparked visions of Italy, Portugal or Spain having to do the same eventually. Not that it makes a lot of sense worrying about that either: in reality, the gold would likely be used as collateral for loans, or be transferred to other official holders (probably Asian ones) without ever hitting the market as such.
Moreover, try to imagine a situation where e.g. Italy's economic situation becomes so dire that is is forced to think about selling its gold. We believe that if it were to come to that point, the euro project would finally be rendered asunder. European nation states would then return to issuing their own fiat currencies again and would likely begin to inflate all out in the misguided belief that this flight forward might actually help them. It is either that, or the ECB will give up all pretense of being responsible and begin to inflate all out rather than risk the euro project's doom. However, all of this is probably in a still fairly distant future anyway, so it cannot really be the main reason behind the rout in gold – the Cyprus story and the deliberations flowing from it merely provided a trigger.
Bitcoin
Also, as far-out as that may sound, Jim Rogers may actually have a point when he says that the crash in Bitcoins could have had a psychological effect on the gold market as well. After all, if one state-less alternative currency is crashing, then it seems only logical that the other state-less alternative currency should do the same. And Bitcoin has certainly crashed, although we would regard that simply as part of its growing pains. Unless government manage to crack down on it somehow, Bitcoin isn't going to go away and its finite supply almost guarantees that it will continue to gain in value over the long term. 
Let us not forget, Bitcoin already crashed once in 2011, falling from more than $47 to slightly above $2. Its imminent demise was darkly prophesied at the time by the same people who are at it again today – all or most of whom are committed statists, we might add,  this is to say, the usual suspects. They moaned and griped when it went up, alleging that its apparent soundness made it a 'bad currency' and now they moan and gripe even more loudly as it is going down. However, it isn't going to go away and we are willing to bet that in ten years time, its exchange value will be far higher than today's. We will explain this stance in some more detail in an upcoming post.


Bitcoin crashes as well 

So what is actually the problem, what important fundamental development may have upset the gold market?

We believe it actually does have to do with Cyprus, in an indirect way. When analyzing gold, one must never lose sight of the fact that it is a monetary metal, and investment demand for it can therefore be described as monetary demand. A such it competes with other currencies, most of which can be created in unlimited quantities by central banks with the push of a button.
However, what happened in Cyprus was a timely reminder that the fiduciary media created by fractionally reserved banks are ephemeral indeed and can  be sent to money heaven at any time if the authorities so decide. 
Deflationary potential ?
At the same time, it has come to our attention that bank credit expansion is slowing down lately, respectively even going into reverse in many regions of the world, in spite of heavy monetary pumping by various central banks.
In short, what the gold market may really be worried about is the deflationary potential of all these events. It is quite conceivable to us that another major deflation scare is just around the corner; after all, Europe's wobbly banks haven't magically become solvent overnight – they are merely temporarily reliquefied by the ECB's LTROs. Consider for instance the weakest of Germany's big banks, Commerzbank. Its CEO Martin Blessing is quite adamant that dispensing haircuts to depositors is the way forward. He is also, as Der Spiegel points out, an incorrigible optimist and bad market timer:
SPIEGEL: Mr. Blessing, you have recently again used a good portion of your annual salary to purchase Commerzbank shares. What are you — a gambler or an incorrigible optimist?
Blessing: Neither. I'm a long-term investor and a staunch supporter of Commerzbank. In this combination, I feel very good about my investment.
SPIEGEL: Despite the fact that you once purchased shares at a price of €30 ($39) and the shares are now worth €1.17 ($1.53)?
Blessing: I have purchased Commerzbank shares on a regular basis and have never sold any — and I won't do so, either, as long as I'm active. Of course Commerzbank shares have been hit hard by the financial and sovereign debt crisis over the last few years. But that is true of all shares, particularly shares in banks.
SPIEGEL: Not many have fallen from 30 to just one euro in value. How far would the price have to rise for you to recoup your losses?
Blessing: The current price would have to roughly triple.
SPIEGEL: Taxpayers — who will still have nearly a 20 percent stake in the Commerzbank even after the planned capital increase — aren't doing any better. How do you intend to triple the price?”
[…]
“Blessing: In late 2012, these business activities — public-sector financing, shipping financing and commercial real estate financing — still made up €151 billion. By 2016, we intend to reduce this to slightly more than €90 billion. Currently, these reductions are going faster than planned.”
(emphasis added)
The important point is of course the last sentence – where Blessing explains how he plans to triple the share price to recoup his losses. Namely, by shrinking the bank's credit exposure.

Commerzbank share price with time line, via Der Spiegel.
Commerzbank may be an extreme case, but roughly similar deliberations are informing the banking business across Europe – definitely no-one is seriously considering growing their loan book. Besides, there is very little credit demand anyway. This is inherently deflationary. 
However, letting the deposits of depositors in insolvent banks go up in smoke is even more so, even if it is the right thing to do (it is definitely more just than simply stealing money from tax payers to prop these failed banks up). As an aside, a budding plan to simply cancel all € 500 banknotes under the pretext of 'hitting organized crime' may produce a big profit for the ECB, but it would be intensely deflationary as well.
Naturally, there is every reason to doubt that the authorities will allow a system-wide deflation to happen if push really came to shove and the entire € 3.5 trillion in fiduciary media issued by commercial banks in the euro area were in serious danger of evaporating. This is even more true in the case of the US banking system and the roughly $7.8 trillion in fiduciary media outstanding there. However, we do think that a deflation scare has a high probability of occurring within the next year or two and that the decision to allow depositor haircuts to happen is imparting a certain impetus to this.
In short, gold's recent crash is probably an expression of growing market fears that a hitherto unexpected deflation scare may be on its way as a result of the decisions that have been taken regarding the status of big depositors following the Cyprus 'rescue'.
Addendum: Technical Conditions


As an addendum to our  yesterday website update, we want to show the weekly and daily charts of the HUI – the weekly RSI has now declined to an improbable new all time low of just 17.38, and it seems quite possible that the recent gaps in the chart represent so-called 'exhaustion gaps'.




The HUI, weekly – the gap at the end of the decline may be an exhaustion gap, especially as it coincides with an RSI of just 17.38. Hopefully it isn't a 'measuring gap', see the next chart as to why.

On the daily chart of the HUI we can see both potential 'measuring gaps' as well as the two potential exhaustion gaps in the latter stage of the decline. Note that an RSI-price divergence has formed as well on the daily chart (though not on the weekly chart – there is a remote possibility that the gap on the weekly chart is actually of the 'measuring' variety) – click on chart for better resolution.
Not surprisingly, the XAU-gold ratio has hit a new all time low as well (the BGMI-gold ratio, which has a longer history, remains at its lowest level since the Pearl Harbor market crash of 1941-1942).

XAU/gold hits a new all time low 
Conclusion:


It is not possible to tell where the ultimate low of this move will be. What we know for certain is where various areas of support and resistance are (note in this context that the $1,525-$1,540 area will henceforth be stiff resistance, as it has held almost two years as a support line) and that gold sentiment has morphed from 'intensely bearish' to 'outright panic'.

Above we have speculated as to what the decline in gold may be telegraphing and what the worries underlying its decline may really consist of. Naturally, should authorities allow many more banks to go under and take their deposits with them into oblivion, then the supply of the underlying currencies will begin to shrink. 
This would be genuine deflation and it would be normal for these currencies to gain in value against gold (deflation is not possible in gold). However, we also believe that these and other worries in the context of potential central bank gold sales in the euro area are quite overblown. It should be clear that not a single central bank in the Western world will in the last resort allow deflation to truly take hold. They would probably rather 'go Weimar' on us than allowing that to happen. In fact, a budding deflation scare all but ensures that even more money printing will eventually ensue. Note in this context that ECB governor Benoit Coeure recently already remarked that there is allegedly 'not enough inflation' in the euro area:

“The European Central Bank will monitor euro zone inflation carefully over the next 18 months as it threatens to sink further below the ECB's 2 percent target, Executive Board member Benoit Coeure said on Friday.
Euro zone inflation slipped in March for a third straight month to an annual rate of 1.7 percent, compared to the ECB's goal of close to, but not above, 2 percent.
"We have a rate of inflation which looks set to move away from the ECB's 2 percent target over the next 18 months," Coeure told reporters at a breakfast event, adding that a drop in inflation was as worrying as a rise. "It is still fairly close to the 2 percent target but it is moving below that goal and this is something the board of governors is clearly following as we have a goal of 2 percent," Coeure said.”

There you have it. Not even a mild decline in the CPI inflation rate below the 2% 'target' can occur without triggering the urge to increase the pace of monetary pumping. It seems abundantly clear to us that no genuine deflation will ever be allowed to happen – therefore the market's fears over this possibility seem quite misplaced.
There is only one environment in which it makes sense for Gold to go up, and that is negative real interest rates. The Gold bull throughout 70′s was a result of interest rates lagging inflation. As soon as Volcker raised interest rates above inflation, Gold topped out. The Gold bull since 2003 was a result of the Greenspan Fed turning interest rates negative after the tech bust. By 2008, the housing bubble had burst, turning interest rates positive. 
The reason for the current Gold bull run is probably because of negative rates in China. The reason Gold prices have started coming down is because the china bubble has burst, turning interest rates positive. Since Gold pays no interest, there is no reason for Gold to appreciate in a positive rate environment.

see also :
http://www.financialsense.com/contributors/detlev-schlichter/gold-sell-off-there-is-only-one-question-that-matters
http://www.financialsense.com/contributors/chris-martenson/gold-slam-massive-wealth-transfer-our-pockets-banks

vendredi 12 avril 2013

Pas de plan B pour l’Euro


L'Europe déglinguée

Alors que l'Allemagne concentre le ressentiment des pays du sud, de l'Italie à l'Espagne en passant par Chypre ou la Grèce, la survie de l'euro tel que nous le connaissions devient de plus en plus douteuse. L'aggravation de la crise européenne donne une tribune libre aux opposants à l'euro. En Italie les partis comme le mouvement Cinque Stelle ainsi que le PDL, de Berlusconi, ont fait leur beurre des thématiques anti-européennes et anti-allemandes.. 



Vers quelle porte de sortie ?

Cela signifie-t-il que l'euro va exploser en vol dans les semaines qui viennent ? Non. Mais que les crises vont se multiplier, oui. Et que, progressivement, va se mettre en place un euro à deux vitesses avec la mise à l’écart des mauvais élèves de la zone est un cas de figure qui n’a pas disparu.  

La dernière solution est la moins citée - et celle que nous privilégions : l’Allemagne qui sortirait de la zone euro par le haut et serait alors libre de retrouver aussi bien son rôle central en Europe que son partenariat naturel avec la Russie.




Les yeux plus gros que le ventre

L'euro était séduisant : renforcer les liens commerciaux, économiques et financiers à tous les niveaux, du citoyen aux Etats en passant par les banques ou les entreprises. Sur le papier donc, l'euro avait vraiment de quoi déclencher l'enthousiasme.

Le problème de l'euro, c'est qu'il a eu les yeux plus gros que le ventre. Les Européens ont voulu faire de l'euro une devise d'envergure internationale, capable de rivaliser avec le dollar. Pour cela, il fallait que la monnaie unique ait le plus de poids possible, et donc qu'elle intègre le plus d'économies possibles.

L'euro est donc devenu un outil de pouvoir. En intégrant des pays comme la Grèce et plus récemment des pays d'Europe de l'est (Slovénie, Slovaquie, Estonie...), l'Europe a voulu étendre sa zone d'influence.

Et puis faire partie de l'euro signifie aussi profiter de la libre circulation des biens et des personnes. Adieu droits de douane. Pour les pays exportateurs, et en plein développement économique, rejoindre l'euro a été une occasion qu'il était difficile de refuser.



 Trois règles pour une union monétaire

Dans les années 50, les économistes Mundell et Fleming élaborèrent la théorie des zones monétaires optimales, soit les conditions indispensables pour une union monétaire réussie. Les trois principaux critères sont les suivants :
  • La capacité d'adaptation aux divergences économiques et financières existant entre les différents membres de l'union monétaire.
  • L'intégration économique.
  • Une résistance commune aux chocs économiques.
Commençons par l'intégration économique. Elle est certes forte, nombre de pays de la Zone euro ayant profité de cette union monétaire. Le reste de la Zone euro est ainsi devenu l'un des principaux clients de l'industrie exportatrice allemande, l'Espagne exporte produits chimiques, chaussures ou vêtements vers le Portugal, l'Italie, la France ou l'Allemagne et l'Italie exporte à 56% vers le reste de l'Europe.

Cependant, comme le souligne Francesco Saraceno, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), dans un entretien accordé au Monde, l'euro a pu s'accompagner d'une baisse de compétitivité. Et de citer le cas italien : "à part quelques petites niches très compétitives et très présentes sur les marchés internationaux, le pays a perdu en compétitivité, particulièrement depuis 1999, année d'entrée de l'Italie dans la Zone euro".

Aujourd'hui, alors que toute la Zone euro est menacée par la récession, que les pays traditionnellement importateurs revoient à la baisse leur demande, l'intégration économique se délite progressivement. Les entreprises allemandes subissent ainsi de plein fouet le recul de la demande européenne et sont obligées de se tourner vers des horizons plus lointains (les Etats-Unis ou l'Asie) pour trouver de nouveaux débouchés.



En matière de résistance aux chocs économiques, les divergences sont flagrantes. Dans la première phase de la crise, ce sont les économies les plus financiarisées, comme l'Irlande, qui ont souffert. Puis ce fut le tour des économies les plus endettées (Grèce) et/ou au secteur bancaire les plus fragiles (Espagne, Portugal, Chypre...). La prochaine vague va frapper des économies plus importantes en taille et qui ne parviennent pas à rassurer les marchés sur l'efficacité de leurs mesures de réduction de l'endettement (Italie, France ?...).

Jusque-là, seuls l'Allemagne et les pays du Nord de l'Europe ont plutôt bien résisté à la crise des subprime, puis à celle de l'euro. Pour combien de temps ?

Dernier point, la capacité d'adaptation et d'ajustement. Ce que cela signifie ? Par exemple, que si un pays a un coût du travail plus faible que les autres, il attirera capitaux, investissement et entreprises, et que donc, sa croissance décollera et entraînant le niveau de vie et finalement le coût du travail rejoindra la moyenne. Dans les faits, ces mécanismes ne jouent pas tant que cela en Europe.

Ces ajustements étaient censés compenser l'impossibilité de chaque pays de mener sa propre politique monétaire. En effet, de manière classique, si un pays fait face à une montée du chômage et à un recul de sa croissance, il baisse ses taux directeurs pour encourager le crédit, l'investissement et la consommation. Et si son économie montre des signes de surchauffe et donc d'inflation, il ressert ses taux.

Les pays de la Zone euro sont quant à eux pieds et poings liés et doivent appliquer la même politique monétaire, décidée par la BCE. Cette impossibilité de jouer sur l'inflation prolonge manifestement la crise dans les pays du Sud. Quant aux économies encore fortes de la zone euro, elles craignent une baisse des taux qui accentuerait les risques inflationnistes.

Comment gérer une union monétaire quand certains membres empruntent à 1,2% sur 10 ans (l'Allemagne) alors que d'autres à plus de 12% (la Grèce) ? La Zone euro est devenue ingérable quand les rendements des pays européens se sont mis à diverger, en 2008.

Elément aggravant, la crise chypriote a été l'occasion de sérieux coups de couteau dans le contrat nuptial de l'euro. Celui-ci prévoyait une libre circulation des changes à l'intérieur de la zone. Le contrôle des transactions financières qui a été instauré à Chypre -- et tout particulièrement celui des virements à l'étranger -- est clairement en contradiction avec ce principe.

Sans politique monétaire commune, le fondement même de l'euro disparaît. Allons même plus loin, l'euro est déjà mort. Son existence n'est que de façade, maintenue artificiellement en vie par la BCE qui refuse de reconnaître que les besoins des pays du sud divergent par trop de ceux des pays du nord pour continuer de proposer une seule et unique voie.





© 2013 LE TEMPS SA
Confisquer l’épargne pour sauver les banques?
PAR FRANÇOIS GILLIÉRON



Les récentes mesures confiscatoires envers les comptes bancaires chypriotes sont déjà derrière nous, ainsi va l’actualité
Les récentes mesures confiscatoires envers les comptes bancaires chypriotes sont déjà derrière nous, ainsi va l’actualité. Et pourtant: impensable il y a encore peu de temps, les simples épargnants sont désormais perçus comme des candidats potentiels à l’impôt forcé. S’agit-il là d’une tendance nouvelle ou d’un simple accident de parcours?
Le point de départ de la crise chypriote est connu: plusieurs banques de l’île étaient devenues insolvables suite à de mauvais prêts à leurs cousines grecques. Mais, en soi, il n’y avait là rien de très nouveau car des faillites bancaires peuvent se produire partout, à commencer par la Suisse.
Souvenez-vous, l’image avait alors fait le tour du monde: des épargnants suisses faisant la queue devant leur banque. C’était en octobre 1991, la Caisse d’épargne de Thoune (CET) avait alors fermé ses portes et fait faillite. Au terme d’une longue liquidation, les déposants avaient récupéré 60% de leurs avoirs. Mais, contrairement à ce qui vient de se passer à Nicosie, les autres banques bernoises n’avaient évidemment pas été priées de passer à la caisse en vue de soutenir leur voisine d’infortune.
Pour revenir à Chypre, on ne gardera guère en mémoire la faillite d’une banque, mais bien la façon dont toutes les autorités concernées ont réagi à la crise. En bref, et en bafouant le principe de propriété privée, elles ont d’abord imposé une confiscation partielle des dépôts bancaires importants puis décidé la réintroduction du contrôle des changes entre un Etat membre de l’Union monétaire et les autres. En passant, on notera que cette seconde mesure va à l’encontre des règles d’une monnaie unique.
Face à de tels procédés, la réaction de la population européenne a été bien faible. «Chypre est si loin et de telles surprises ne sont pas pour nous!» fut sa seule réponse. L’ennui, c’est que le patron d’UniCredit, l’une des grandes banques italiennes, vient de s’engouffrer dans la brèche en affirmant qu’il était «acceptable de confisquer les comptes d’épargne pour sauver les banques pour autant qu’il s’agisse d’une solution européenne commune». Les fourmis du nord de l’Europe apprécieront.
Venant d’un dirigeant bancaire considéré comme crédible, une telle affirmation, qui a valeur de ballon d’essai, annonce-t-elle de nouvelles confiscations? Dans le doute, il y a fort à parier que les plus gros déposants de la zone euro auront déjà commencé à se réfugier vers des actifs tangibles ou à transférer leurs fonds vers l’Asie. Conséquence mécanique de ces milliards envolés, les banques européennes seront à la peine. La récente dégringolade de l’or ne serait alors que les prémices d’une crise qui ne demandera qu’à se propager à l’ensemble des marchés financiers.